Alors que l’assistance médicale à la procréation visait en France à répondre à une infertilité pathologique ou au risque de transmettre une maladie grave, la loi de bioéthique du 2 août 2021 ouvre la procréation technologique aux couples fertiles, aux femmes seules et en couple de femmes. La procréation est ainsi déconnectée de la réalité charnelle de l’engendrement de l’enfant pour se fonder sur la seule volonté de l’adulte de réaliser son projet parental. Ceci n’est pas sans conséquence sur les droits de l’enfant issu de ces technologies mais, aussi, sur le sens de la filiation général.

Whereas in France assisted reproductive technology (ART) was intended to respond to pathological infertility or the risk of transmitting a serious disease, the bioethics law of 2 August 2021 opens up technological procreation to fertile couples, to single women and women's couple. Procreation is thus disconnected from the carnal reality of the begetting of a child and is based solely on the will of the adult to realise his or her parental project. This is not without consequences for the rights of the child born of these technologies but also for the meaning of filiation in general.